Pour ce poste, vous serez mis au défi sous la forme d’une course. Comme vous pouvez le constater le paysage qui vous entoure n’est pas le même qu’en plaine. Le terrain est pentu, et les chemins sont étroits. Comme vous pouvez l’apercevoir autour de vous, les cultures sont principalement de l’herbage. Ces parcelles sont cultivées par les paysans pour en faire de l’affouragement pour leur bétail. Mais la pente rend leurs tâches habituelles plus difficiles à accomplir. Car certains endroits ne sont pas accessibles aux machines agricoles ce qui oblige les agriculteurs à faucher et récolter les foins à la main.

D’après Raoul, voici quelques-unes des principales difficultés rencontrées dans l’agriculture de montagne.

« Salut, je m’appelle Tille Raoul ! Je viens de Château-d’Oex. J’habite à Château-d’Oex. Je suis né à Château-d’Oex. À la maison j’ai une exploitation laitière, on exploite 95 hectares, on a 110 vaches laitières et on produit du lait d’industrie pendant la saison hivernale et durant l’été on fait du fromage d’alpage de l’Etivaz. Les difficultés d’exploiter une ferme en montagne, c’est la pente la principale difficulté chez nous, la clôture doit tout se faire à pied et on doit tout porter, tout doit se faire à pied dans notre région. »

Quelles solutions propose-t-il pour améliorer ces conditions rigoureuses ?

« Pour faciliter la tâche quotidienne, c’est de bâtir aujourd’hui, c’est de faire de nouvelles fermes, c’est de changer des vieilles installations. Après pour les moyens de fenaison l’été, on a beaucoup fait d’évolution ces dernières années maintenant je pense qu’il n’y aura plus grand-chose tu vois. »

En quoi l’agriculture en plaine est différente de celle en montagne ?

« Dans ma région en fait, tous les agriculteurs font du fromage l’été. Ouais, franchement 90%. Par-ce-que les personnes partent tous à l’alpage durant l’été. Ils vont tous dans les alpages c’est pas comme en plaine dans les fermes dans le Gros-de-Vaud ou bien dans la plaine où ils restent tous en plaine et bien nous on ne peut pas ici à Château-d’Oex parce que les gens, on ne peut pas faire de culture, on ne peut pas faire de maïs, on ne peut pas faire de blés, on ne peut pas faire de céréales pour nourrir nos vaches durant l’hiver. Les gens ont besoin de partir pour libérer les parcelles pour qu’on puisse faire du foin et puis faire des fenaisons. Après c’est pour ça que les gens partent aux alpages aussi. Et après il y aussi les raisons financières qu’on va à l’alpage. Plus ta pente est raide, plus t’as un pourcentage de pente, plus t’es rémunéré. Nous à Château-d’Oex, je crois qu’on est tout en zone quatre. Qui est la zone la plus pentue. Mais après le travail qu’on a est différent, nous on ne peut pas arriver avec le tracteur dépanner la faucheuse et partir comme ça tu vois. C’est différent, il faut plus de temps. »

Comme Raoul vous l’a bien expliqué, l’agriculture de montagne c’est du boulot. En plus de la pente, les agriculteurs doivent s’adapter au changement climatique. L’agriculture est un des secteurs de travail le plus dépendant de la météo. A Château-d’Oex les agriculteurs se voient parfois obligés de commencer la production de fromage plus tôt ou doivent entamer une désalpe avancée à cause du manque d’eau dans les alpages dû à une sécheresse.

Un grand merci à Raoul Tille d’avoir consacré son temps à cet interview.