Dans l’enregistrement suivant, une municipale de Château-d’Oex se présentera. Elle vous éclairera sur les différentes contraintes que vous avez mimées lors de cette activité. 

« Alors bonjour, je m’appelle Cosette Hämmerli, j’habite à Château-d’Oex, je suis restauratrice et membre de la municipalité de la commune de Château-d’Oex. Je m’occupe notamment de l’agriculture.

Le défi climatique, donc de s’adapter au changement climatique, de trouver des solutions pour les manques d’eau dans les chalets d’alpages. A ce sujet, on va devoir tous travailler ensemble pour faire des bassins d’accumulation d’eau, quand l’eau manque.

Les défis aussi de travailler avec moins de pesticides, de produits qui sont mauvais pour la nature, qui sont très efficaces mais qui sont maintenant reconnus comme plutôt négatifs, donc travailler sans ces produits, ça demande beaucoup de main-d’œuvre et ça c’est le deuxième défi. Je pense que nos agriculteurs doivent maintenant trouver de l’aide pour travailler, parce qu’ils travaillent déjà énormément. C’est un métier qui n’a pas d’horaire, c’est un métier qui n’a pas de week-end pratiquement, c’est un métier qui demande un engagement à 200%, et ça devient de plus en plus difficile de trouver de la main-d’œuvre qui est d’accord de travailler à ce rythme et comme les revenus sont modestes, c’est difficile de rétribuer ou de rémunérer la main-d’œuvre du personnel correctement. Donc, de trouver de l’aide pour exploiter les alpages, notamment qui sont situés, les plus hauts jusqu’à 2000m, et qui demandent beaucoup, beaucoup d’entretiens parce que y’a des plantes envahissantes, y’a des mauvaises herbes, des ronces, des choses qui abîment l’alpage, et qu’on doit lutter contre, pour que l’alpage reste intéressant à exploiter.

Et un troisième défi, qui sera aussi, c’est d’allier tourisme et agriculture, de trouver comment on cherche ensemble de nouvelles solutions, pour des circuits VTT, pour que les gens se promènent, qu’ils aient des chemins qui sont bien entretenus, qui traversent les pâturages. Et par rapport au tourisme aussi, il faut vraiment que les touristes, les gens qui viennent se promener, qui viennent faire du vélo, qui viennent en voiture, c’est égal, respectent vraiment l’endroit où ils sont, en ne jetant pas leurs détritus.  Il faut aussi savoir que jeter ces détritus, ça ne se composte pas, mais en plus c’est dangereux pour les animaux, parce que, si ces détritus, notamment les cannettes qui sont broyer par des machines, les bêtes peuvent les ingurgiter, et ça leurs perce l’estomac et c’est vraiment dramatique quand on a une bête qui meurt, juste parce qu’elle a ingurgité un morceau de cannettes de bière ou d’Isostar. Moi ça me fait très mal au cœur.

Par rapport aux sentiers pédestres, c’est nous qui nous occupons de les entretenir, donc de mettre des poubelles, donc de faire en sorte que les champs soient faciles à traverser. Trouver des sentiers et des terrains pour faire du VTT c’est aussi important. Parce que notre région se prête à toutes ces activités, et que les commerçants et les gens qui vivent à Château-D’Oex souhaitent développer ce tourisme et il faut qu’on puisse le faire en accord avec nos agriculteurs. Et que tout le monde soit content. »

Nous remercions Cosette Hämmerli pour son temps consacré à cet interview.